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Photo du rédacteurChristine BERODIER

Écoanxiété, Solastalgie & phase d'éveil

Dernière mise à jour : 3 oct. 2023



La détresse écologique qu'on appelle aussi solastalgie et écoanxiété.. Un concept de Glenn Albrecht, philosophe australien de l’environnement


Et si cette phase de stress écologique était le 1ère étape transformatoire, par la prise de conscience douloureuse des sinistres réalités de ce monde ? Un épisode qui ne devrait plus être de fait, considéré comme un trouble à soigner, mais bien comme une étape à dépasser ...


Car qui peut bien rester stoïque face à la situation dramatique du monde ?

Nous traversons des temps où il devient de plus en plus habituel de souffrir d’une nouvelle forme d’anxiété que nous ne reconnaissons pas toujours, tellement prompts que nous sommes à étiqueter tous ceux qui vivent mal certaines réalités, auxquels s’y ajoutent des doutes récurrents sur la place qui est la nôtre dans ce monde, que nous ne reconnaissons plus.


Ces questionnements et malaises impactent notre travail, notre façon d’être et de vivre, notre rapport aux autres et au monde ; quand expérimenter les temps de crises sanitaire, sociale, économique, écologique et climatique fracture en profondeur ce qui nous semblait auparavant évident et pour le moins acquis, ne nous permettant plus de nous projeter dans un à-venir prévisible.


"le monde ne sera plus jamais comme avant" et ce n'est plus du tout une prophétie "lointaine", mais bien une réalité qui s'installe durablement.


La Peur et la Colère, l’indignité sont des émotions justes face à ce qui se passe et il serait particulièrement malvenu de les renier...


On peut être conscient de cet état de fait ou être encore en résistance, mais il n’empêche que tous, nous nous trouvons confrontés à une mutation accélérée de ce qui faisait auparavant notre quotidien, notre probable « avenir » et à un gommage inconfortable de nos repères habituels, qui nécessitent une transformation de nos postures, de notre façon d'être et de vivre, en vue de nous adapter aux temps et à ce qui s'en vient pour chacun d'entre nous, locataires éphémères du même "vaisseau Terre".


Mais nous pourrions aussi admettre que nous sommes venus nous confronter à cette époque charnière de l’histoire de l’humanité interdépendante de celle de notre planète et que notre place n’est après tout pas du fait du hasard ; ce qui pourrait éveiller l’élan élémentaire d’un rebond juste qui nous intègrerait à ce quelque chose de plus vaste auquel tous nous appartenons. Ou nous pouvons aussi continuer d'entretenir une version de nous victimes des aléas et d’évolutions forcément subies, qui n’émaneraient en rien des décisions hasardeuses de nos sociétés hors sol, à chacune de ces générations inféodées au productivisme, contre lequel nous n’aurions aucune espèce de pouvoir.


Le fait est que nous avons pourtant le choix et nous l'avons toujours eu face à ce qui fait déjà vaciller tous les fondements de nos sociétés et choisir une victimisation qui n’aurait ni sa part de responsabilité en tant qu’humanité, ni aucun espoir de transformer nos modes de vie qui dés lors se limiteraient à nos seules incapacités, reste l’option la plus dangereuse et à terme, la plus dramatique.


Considérer l’hypothétique méchanceté d’une Nature qui se retournerait contre nous est-ce une posture mature et réaliste ?

Cet évitement réitéré nous ferait donc manquer une fois de trop la nécessaire remise en question pour intégrer les faits actuels qui sont pourtant allés crescendo et nous empêcherait de donner naissance à des solutions dont certaines existent déjà bel et bien ? Pourtant la conscience et le courage de s’atteler à la tâche dés à présent malgré les vents contraires, reste le plus judicieux tout en nous remettant en mouvement ; un principe élémentaire de la Vie.


Nous œuvrons pour nous, nous œuvrons pour nos enfants, nous œuvrons pour la vie dans son ensemble au travers d’une solidarité inter-espèces qui tient plus d’une évidence incontournable que d’une vision utopiste de la Nature ; nous sommes tous dans le même Vaisseau-Terre !


Grandir ensemble et en accéléré est la seule voie qu'il nous reste à emprunter, puisque notre propension à attendre et à repousser sans cesse la mue sociétale, nous a placé en ce moment particulier du monde où il n'y a plus d'espace possible entre l'avant surconsommé et l'après largement dépouillé.

Quand il n'y a plus plus rien à perdre, il reste alors tout à gagner..


Est ce que nous arrivons à la fin d’une civilisation d’hyper consommation et sommes nous aux portes d’un cycle qui nous obligera à être plus frugal et plus respectueux de la Vie dans son sens large (les autres, la nature, la planète, les animaux, ...) ? Cette (d)échéance on nous la prédit depuis des décennies d'alertes, par ces quelques vieux sages qui s'inquiétaient de notre démesure, pendant que tous les autres étaient occupés à dépecer le monde vivant et à en jouir ; sans qu'aucune pédale de frein ne soit actionnée par manque déjà de cohérence, comme de cohésion...


Pas de frein, des commandes devenues folles et une prédation collective orchestrée par des "mentors du pire" qui n'ont sans doute pas d'enfants, ni de petits-enfants ou bien alors de très vastes bunkers, dans cette illusion d'une utopie de survie hors sol "des méritants" dans un monde dévasté.


Nous comprenons donc que l’engagement qui nous attend nécessitera de nous remettre en question sous de nombreux aspects et pas seulement pour un seul moment unique isolé dans le temps.


Les notions d'éveil, de relais, de transmissions, d’échanges, de partages, de solidarité si ce n’est de sororité / fraternité pour bâtir autrement, guérir, restaurer, réensemencer, … Ne sont que quelques-uns des matériaux du socle élémentaire de lendemains que nous n’imaginons même pas, faute de références. Mais si nous considérons que nous ne sommes pas là par hasard mais bien pour participer à ce virage civilisationnel qui fera date et (grande) histoire, nous devrions être en mesure de soulever des décennies d'inertie et d'immobilisme en considérant qu'entre périr ou vivre autrement, la vie ne nous propose qu'un éternel recommencement qui pourrait très bien éviter l'émergence du mot "fin" qui serait plus un énième mauvais choix final, qu'une fatalité.


Nous serons donc fossoyeurs ou magiciens, à même de créer de nouvelles réalités par l'émergence de tout ce que nous possédons en capacité de création, de renouvellement, de force créatrice et non pas l'entretien de cette fausse croyance que nous n'aurions aucun pouvoir sur tout ce qui nous entoure, que nous nourrissons pourtant à chaque instant par nos actes, nos manquements, nos éveils et nos métamorphoses.


Nous pouvons dés lors décider ou choisir de nous mettre "en chemin" et à l’œuvre de ce monde neuf, qui n’attend plus que nous et pour ce faire, décidons de ne plus rester étrangers à notre propre devenir et saisissons à bras le corps notre destinée, puisque nous sommes les générations qui avons ce choix et ce pouvoir là.


Nous sommes bien plus que ce que nous pensons Être....





Écrire pour libérer, dénouer, avancer, évoluer et enfin, s’adapter aux temps nouveaux..

Août 2020



L'animal totem de la force et du pouvoir personnel est le Lion




Source image : Pixabay - Geralt



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